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Hayange & ses habitants

Fabien Engelmann,

ou démon?

Hayange,

ville temoin d'une gestion frontiste

Hayange.

 

Ca monte. On reste à gauche car la signalisation nous interdit d’aller à droite. On tourne à droite parce qu’on ne peut pas passer à gauche. Ca monte. Les rues étroites et à sens unique de la commune limitrophe de Hayange nous emmènent au sommet de la Vallée. 

 

Tout en bas, une fois les anciennes cités minières traversées, c’est une gigantesque bâtisse du sidérurgiste britannique British Steel qui nous souhaite la bienvenue. A l’intérieur de celle-ci, on y fabrique des rails, parmi les plus performants du monde. Le carnet de commande du site est plein. Quatre-cent salariés sont employés. L’usine est l’un des symboles de la reconversion réussie de certains secteurs sidérurgistes dans la Vallée.  

 

En 2014, à Nilvange, lors des dernières élections municipales : la bataille rose. Trois listes s’affrontaient. Toutes de gauche. Celle du maire sortant, René Gori, étiquetée Parti Socialiste, face à deux listes Divers Gauches, respectivement menées par Jean-Luc Mazzilli et Moreno Brizzi. Ce dernier est élu maire de Nilvange au terme d’une campagne jugée délicate et agressive par les candidats eux-mêmes. 

 

 2020, à Nilvange : la bataille est un peu moins rosée. Là encore, trois listes. Un avenir pour ta ville portée par     Moreno Brizzi, le maire sortant, Une autre voie pour Nilvange conduite par Alexandra Rebstock-Pinna, cheffe de l’opposition et ancienne adjointe de René Gori. Jusqu’ici, tout est rose. Mais en invité pas tant surprise que cela : le Rassemblement National. Le parti d’extrême-droite soutient Le véritable changement pour Nilvange, liste menée par John Dewald, quatrième adjoint à la mairie de Hayange, la ville voisine, et proche de son maire Fabien Engelmann. 

 

    2020 à Nilvange, on reste à gauche ? On tourne à droite ? 2020, la bataille de Nilvange, en cinq épisodes :  

La ville aux quelque 16.000 âmes doit ce surnom à cette dernière syllabe qu’elle partage avec les communes voisines. Ici, dans l’ancien berceau du fer lorrain, le passé industriel de l’endroit est intacte, propre. Quasi angélique. Les hauts-fourneaux n’ont beau plus tonner depuis octobre 2011, ils restent le symbole de la capitale fenschoise. 

 

Depuis le centre-ville, de plus en plus rongé par la périphérisation des activités commerciales, le sommet de l’installation se démarque des nombreuses enseignes accrochées aux bâtiments ou de l’église Saint-Martin, inscrite au titre de monuments historiques depuis 2008. En sortie d’autoroute, en entrée de commune, ou depuis le pont qui scinde la commune en deux, le totem industriel est là pour nous souhaiter la bienvenue. 

 

Mais depuis 2014, Hayange n’est plus –que- connu pour ses hauts-fourneaux. Voilà six ans que la commune mosellane est dirigée par le Rassemblement National. Comme seulement dix autres villes françaises. 


 

Comment expliquer ce bouleversement politique ? Que retenir du premier mandat de maire de Fabien Engelmann ? Hayange, ville témoin d’une gestion frontiste.

La reine des anges.

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Bienvenue à

Hayange

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