C’était envisagé, c’est désormais acté. Le 6 avril dernier, la direction d'ArcelorMittal, plus gros employeur du secteur, décide, après un comité économique et social exceptionnel à Paris, la fermeture de la cokerie de Serémange.
« Dès que les conditions sanitaires permettront des réunions présentielles, la direction ouvrira une négociation pour définir les modalités d’une procédure d’information et de consultation sur le projet d’arrêt définitif de la cokerie », dixit le communiqué. Ce qui était envisagé seulement en 2022 le sera dès ce printemps. La pandémie du Covid-19 et les répercussions économiques qu’elle assène ont accéléré les choses. L’usine emploie directement 250 personnes, dont plus de 170 en CDI.
C’est l’étendard de la ville qui s’éteint à petit feu. Mais le maire communiste de la commune, Serge Jurczak, n’était surpris qu’à moitié de cette annonce. C’est la fin d’une époque. « Que des usines ferment car les outils sont obsolètes, oui pourquoi pas. Je sais qu’en 2008, quand l’aciérie de Gandrange était sur la sellette, il ne fallait pas attendre de ma part que je me batte pour un outil qui demande beaucoup d’énergie physique alors qu’on est au XXIe siècle ».
Fatalisme ou simplement en phase avec la réalité, l’édile doit désormais regarder vers l’avenir.