Le grand Manitou de la Fensch
0
Le grand Manitou de la Fensch
Serémange et ses habitants
Maire dans une ville
de 5000 habitants ?
Une longue ligne droite. Très longue ligne droite. La commune de Serémange-Erzange a la particularité d’être étendue, linéairement, sur trois kilomètres d’une même route départementale. D’un bout à l’autre, deux communes : Florange et Hayange.
D’un côté comme de l’autre de la route, les maisons s’enchaînent, se collent, se serrent les unes aux autres. Saluons toutefois la modernité et le fleurissement croissant de la partie droite (lorsque l’on vient de Hayange) de la départementale. C’est technique, oui.
En revanche, à l’opposé, une muraille de pierres de trois mille mètres. Lorsqu’il n’y a plus de baraques : un supermarché. Rectangle et guère plus aérant.
En arrivant à proximité de Hayange, enfin, de l’air. Les habitations ont laissé place à de la végétation. Derrière, on y aperçoit toutefois quelque chose d’imposant. De la tôle, bleue, rouillée. De la fumée, blanche, massive. Cette bâtisse, c’est la cokerie de l’industriel Arcelor Mittal. Lundi 6 avril, la branche française de l’entreprise annonce la suspension de l’activité de l’usine qui emploi 173 salariés. En 2018, l’inspection du travail alertait le géant sidérurgique sur l’exposition passive et non-protégée de ses salariés à des produits cancérogènes. L’usine était l’une des plus polluantes d’Europe. Enfin, de l’air ?
Une longue ligne droite. Très longue ligne droite. Cela convient aussi parfaitement à la carrière politique de Serge Jurczak, le maire de Serémange-Erzange. Militant et engagé au Parti Communiste Français depuis 1978, son premier mandat d’édile fut seulement entamé en 2014. Il se poursuivra jusqu’en 2026.
L’occasion de s’intéresser à ce qui motive encore cette fonction si particulière de maire.
Une longue ligne droite.
Bienvenue à
Serémange-Erzange