« L’opportunité était là ». Le 1er décembre 2016, le conseil municipal de Florange doit choisir un remplaçant à Michel Decker, le maire démissionnaire. Le choix s’arrête alors sur lui, le 21e colistier de Florange pour tous, Rémy Dick. Fraîchement diplômé de Sciences Po, le jeune homme entre subitement dans une nouvelle dimension. Il devient le plus jeune maire de France, à 22 ans. Portrait d’un élu à l’ascension éclatante.
« Par moment, je ne vous le cache pas, je me suis senti jeune. Le costume de maire est extrêmement large ». C’est par ces mots que Rémy Dick lançait sa campagne, dans une brasserie de Florange, en décembre dernier. À trois mois du premier tour des élections municipales.
Il est vrai que lorsqu’il a débarqué en tant que nouveau premier magistrat de la ville de Florange, Rémy Dick a dû batailler pour s’imposer. Certains de ses collaborateurs et une partie de la population étaient alors sceptiques après cette nomination institutionnelle. « Ce fut un début tumultueux, commente l'édile. Au cours des six premiers mois, vous vous demandez chaque jour ce que vous faites là-bas et pourquoi vous y êtes entré. J'ai dû gagner le respect du personnel ».
Élevé dans une famille votant traditionnellement à gauche, et après avoir eu, un temps, un penchant pour les idées portées par Ségolène Royal, Rémy Dick s’encarte pourtant à l’UMP et commence son engagement politique en 2014. Il intègre le conseil municipal de sa ville en étant colistier de la liste du candidat Les Républicains Michel Decker.
Au conseil, le temps passe, les réunions s’enchaînent, les dissensions au sein de l’équipe font rage et finiront par avoir la peau du maire en place, se disant fatigué d’être dans une situation « insupportable ». Il présente sa démission le 27 octobre 2016.